Rétroviseur moto obligatoire et homologation : Quelle est la règle ?

La sécurité sur la route est une préoccupation majeure pour tous les usagers, et plus particulièrement pour les motards. L’un des éléments essentiels garantissant cette sécurité est le rétroviseur, dispositif qui permet de visualiser l’arrière du véhicule et d’anticiper les manœuvres des autres usagers. Dans cet article, nous détaillerons les obligations légales concernant les rétroviseurs de moto ainsi que les exigences d’homologation auxquelles ils doivent répondre.

1. L’obligation d’équiper sa moto d’un rétroviseur

a. Une exigence du code de la route

En France, comme dans de nombreux pays de l’Union européenne, le Code de la route impose que tout véhicule motorisé soit équipé d’au moins un rétroviseur. Pour les motos, cet équipement est indispensable car il permet une meilleure visibilité arrière et contribue ainsi à prévenir les accidents.

  • Sécurité routière : Le rétroviseur aide le conducteur à surveiller la circulation venant par l’arrière et à réagir rapidement en cas de danger.
  • Obligation légale : Lors des contrôles routiers, l’absence de rétroviseur ou l’utilisation d’un dispositif non conforme peut entraîner une amende et, dans certains cas, la non-validité du contrôle technique.
Lire aussi :  Qu'est-ce que la bande de peur moto ?

b. Évolution de la réglementation

La réglementation relative aux équipements de sécurité a évolué pour renforcer la protection des usagers. Aujourd’hui, l’accent est mis non seulement sur la présence du rétroviseur mais aussi sur la qualité et la conformité technique de celui-ci.

2. L’homologation des rétroviseurs : qu’est-ce que c’est et pourquoi est-ce important ?

a. Définition de l’homologation

L’homologation est une procédure de contrôle qui vise à certifier qu’un équipement, ici le rétroviseur, répond à des normes de sécurité strictes. Pour être homologué, le rétroviseur doit passer plusieurs tests relatifs à :

  • La résistance aux chocs : Garantir sa durabilité et sa sécurité en cas d’impact.
  • La qualité de la vision : Assurer un champ de vision suffisant pour observer la circulation arrière.
  • La fixation et la stabilité : Vérifier que le rétroviseur reste fermement fixé à la moto, même dans des conditions de conduite difficiles.

b. Les normes et le marquage CE

Les rétroviseurs homologués doivent porter le marquage CE, qui atteste de leur conformité aux exigences européennes en matière de sécurité. Ce marquage est le gage d’un produit ayant subi des tests rigoureux et respectant des standards précis, notamment issus des règlements techniques applicables aux véhicules.

c. Impact sur le marché et les accessoires aftermarket

Il est important de noter que, lorsqu’un motard souhaite remplacer ou installer un rétroviseur aftermarket, il doit s’assurer que ce dernier soit homologué. L’utilisation d’un rétroviseur non certifié peut non seulement compromettre la sécurité, mais également entraîner des sanctions lors d’un contrôle routier.

d. Les deux rétroviseurs sont-ils obligatoires ?

Selon le Code de la route en France, il suffit qu’une moto soit équipée d’au moins un dispositif permettant de voir l’arrière. C’est pourquoi on trouve souvent des modèles munis d’un seul rétroviseur, généralement placé sur le côté gauche. Attention, seuls les véhicules ayant été homologués avec un seul rétroviseur d’origine sont autorisés à rouler ainsi.

Lire aussi :  Comment passer son permis moto (permis A) ?

3. Conséquences du non-respect de la réglementation

a. Sanctions administratives et contrôles

L’absence de rétroviseur ou l’installation d’un équipement non homologué peut être sanctionnée par les forces de l’ordre. Lors d’un contrôle routier, le non-respect de la réglementation relative aux équipements obligatoires peut entraîner :

  • Amendes : Une sanction financière qui peut varier selon la gravité de l’infraction.
  • Refus de passage au contrôle technique : Pour les motos concernées, l’absence de conformité peut conduire à un refus de validation du contrôle technique, rendant la mise en circulation illégale.

b. Risques en cas d’accident

Outre les sanctions, l’utilisation d’un rétroviseur non conforme augmente les risques en cas d’accident, car la visibilité arrière du conducteur est compromise. La sécurité personnelle et celle des autres usagers de la route est alors mise en péril. Par ailleurs, les assureurs ne vous indemniseront pas s’ils découvrent que vous n’aviez pas de rétroviseur homologué lors de l’accident.

4. Conseils pour choisir et installer un rétroviseur homologué

a. Vérifier le marquage et les certifications

Avant tout achat, assurez-vous que le rétroviseur porte le marquage CE et, le cas échéant, toute autre certification requise par la réglementation en vigueur.

  • Documentation fournie : Consultez la notice du fabricant et les certificats d’homologation.
  • Réputation du fournisseur : Privilégiez les équipements provenant de fabricants reconnus et spécialisés dans les accessoires moto.

b. Installation et entretien

  • Installation professionnelle : Pour garantir une fixation optimale et conforme aux normes, il est recommandé de faire installer le rétroviseur par un professionnel ou de suivre scrupuleusement les instructions du fabricant.
  • Contrôle régulier : Vérifiez périodiquement que le rétroviseur est bien fixé et que son champ de vision n’est pas obstrué par des saletés ou des déformations.
Lire aussi :  En panne avec une voiture électrique ? Ça devient presque impossible

Le rétroviseur, un élément essentiel pour la sécurité

Le rétroviseur est un équipement essentiel pour la sécurité du motard et de l’ensemble des usagers de la route. Son installation est non seulement obligatoire par la loi, mais il doit également être homologué pour garantir qu’il respecte des normes strictes de sécurité. En cas de doute, il est crucial de privilégier des produits certifiés et de faire vérifier leur installation afin d’éviter tout risque en cas de contrôle routier ou d’accident. Adopter une démarche proactive en matière de sécurité contribue à une conduite plus sûre et responsable.

5/5 - (27 votes)

Nicolas

Je suis mécanicien automobile depuis plus de 10 ans maintenant. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur l’entretien des véhicules et je reste un grand passionné de tout ce qui touche, de loin ou de prêt, à l'automobile et les services liés.

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *